19/08/2023
Certes, cette pièce nous plonge dans le Chicago des années 60 au moment de la conquête de l’espace par les USA et l’URSS et nous rappelle l’envoi du premier satellite hors de la terre, du premier pas de Neil Amstrong sur la Lune ou encore la tragédie d’Apollo 13. Mais elle nous raconte surtout le destin d’un rebelle instable et sans repères, qui va s’accomplir en tant qu’homme en devenant un héros malgré lui.
Jack Manchini, rêve depuis son enfance d’explorer l’espace. Sa passion pour l’astronomie va avoir raison de lui. Alors qu’il travaille dans la pizzéria d’un campus, il rencontre un professeur en psychologie qui décèle ses facultés HPI. Il lui propose d’intégrer la NASA en passant le concours de la Air Force. Oui, mais. Le jeune prodige va devoir faire des choix et des sacrifices. S’il veut aller dans l’espace, il doit être le meilleur. Et pour cela, il doit prendre sa vie en main et choisir ses priorités en éloignant ses démons que sont la consommation de drogue et des nuits en gardes à vue.
« Tout le monde dit que c’est éprouvant d’aller sur la Lune. Mais essayez de rester sur Terre quand ceux que vous aimez n’y sont plus. » Aussi et parce qu’il est le meilleur et que son pays récompense le mérite », à Jack de « Lever la tête, bomber le torse, redoubler d'efforts (…) d’être l'as qui bat le roi, d’y croire encore et en cœur » pour réaliser son Odyssée de l’espace, décrocher cette Lune qui le fascine tant malgré les complots de KGB et les trahisons et pour marquer l’histoire au nom de l’amour.
« La course des géants », une pièce créative écrite et mise en scène avec fluidité, ingéniosité et talent par Mélody Mourey. Avec les excellentes interprétations de Éric Chantelauze (ou Frédéric Chevaux), Alain Bouzigues (ou Nicolas Lumbreras), Anne-Sophie Picard, Valentine Revel-Mouroz (ou Emmanuelle Bodin), Yannik Mazzilli (ou Alexandre Texier) et celle plus que convaincante et saisissante de Jordi Le Bolloc’h, dans le rôle de Jack Manchini. Au théâtre de la Renaissance (Paris Xème), du jeudi au samedi à 21h00, ainsi que le samedi à 16h30 et le dimanche à 17h00 – Réservations : 01 42 08 18 50 – www.theatredelarenaissance.com
19/08/2023
Y a quelque chose en nous de « Elle en lui, lui en elle. » Fille ou garçon, qu’importe. Le toi, le moi le vous et le nous sont non genrés. Car « on est toujours ce que l’on veut, mais peut-être pas ce que l’on croit. » Là est tout l’art de Mixity, à savoir de faire rayonner et cohabiter, sans nuance de sens, les genres, les styles et les talents. Résultat ? Une expérience artistique originale haute en couleurs qui présente des tableaux hybrides et burlesques, à mi-chemin entre le cabaret berlinois et le music-hall. Une ode dégenrée dédiée à la féminité, par une troupe de 13 transformistes (drag Queen, chanteurs, danseurs, musiciens, comédiens) qui bousculent les codes avec sensibilité pour parler d’amour et de vie.
« Mixité », un spectacle écrit, chorégraphié et mis en scène par Bruno Agati, avec Bruno AGATI, Tony FERNANDEZ, Adam FONTAINE, Eddy GARRAUD, Johanna GOLLIET LENG, Aliénor GUÉNIFFET, Fabiene HAMEL, Sonia LABADI, Killian LANS-BELDARRAIN, Matthieu LECOQ, Hugues MEISSEL, Mathieu MOREL, Michaël PIRES CAPINTEIRO, Marie RÉGENT, Clément SANCHEZ, Paul UPALI GOUËLLO. Du jeudi au samedi à 20h30, le dimanche à 19h, le samedi à 16h00 à la Comédie des Champs-Elysées (Paris VIIIème) – Représentations supplémentaires les mercredis 14 juin et 5 juillet 2023 – Réservations : 01 53 23 99 19 – www.comediedeschampselysees.com
Teaser
19/08/2023
La mort est cette inconnue qui nous fait nous interroger. Existe-t-il une vie après notre départ ? Y a-t-il un enfer ? Un paradis ? Qu'allons-nous y trouver ? Nés poussière, retournons-nous à la poussière ? Le tunnel de lumière existe-t-il réellement ? Alors que certains préfèrent ne pas penser à tous ces questionnements légitimes sur l'éventualité d'une existence posthume, d'autres sont convaincus que la vie de l'âme continue son chemin différemment, sous la forme d'une élévation spirituelle.
Cette hypothèse de la survivance de l'esprit, Christian Mulot nous en donne une plausible interprétation. Il est Jacques, un quincailler quadragénaire, spectateur de son décès prématuré. "Je suis mort à 7h00 du matin. Il est 08h20 et personne ne s'en est encore rendu compte." La cause de son décès ? Une rupture d'anévrisme alors que sa vie semblait joyeuse. Et pourtant. Le voilà condamné a flotté au-dessus du frigo de sa caravane et d'être le témoin des pensées et des réactions de ses proches. Cet état intermédiaire l'amène à affronter en pleine conscience la réalité de sa mort et ses propres démons; un travail d'introspection qui lui fait comprendre l'homme, le mari, le père, l'amant qu'il a été de son vivant et ce qu'il a accompli en tant que tel. En défunt plein de vie, il nous emmène pendant 1h10 dans un voyage en apesanteur rempli d'émotion, de sensibilité et d'humour, ouvrant la réflexion sur l'amour et le sens de la vie. "C'est beau d'être aimé. Il faut mourir pour s'en rendre compte." Confiant et rassuré, Jacques peut s'en aller vers sa nouvelle vie.
"La vie interdite", d'après le roman de Didier Van Cauwelaert (éditions Albin Michel). Une adaptation de et avec Christian Mulot, interprétée avec maestria et mise en scène par Séverine Vincent. Du 7 au 29 juillet 2023 à 20h15 (relâche les dimanches) au Festival OFF d'Avignon au théâtre de l'Oriflamme.