Après « La folle part en thèse » et « La folle part en cure », Liane présente « La folle repart en thèse ». Célibataire, sans enfant, ni animal de compagnie ou plante verte, libérée de toutes contraintes, comme un état des lieux, elle dresse son inventaire. De son enfance à « la droguerie du sourire » de ses parents, en passant par des cours de comédie musicale, ses inspirations pour les chanteuses de la Motown, les années disco, les premiers garçons, ses premiers concerts, sa fascination pour le monde de Wall Disney… elle nous raconte son ascension et pourquoi l’artistique ne pouvait être que son unique vocation. Le rire a été très important pour elle. La scène son refuse. Le public ses étoiles.

Aussi, mieux qu’un spectacle, Liane nous offre un one woman show où les strass ont fait place à l’humour, l’humilité, la tendresse et l’improvisation. Et, pour cerise sur le gâteau, les imitations de Sylvie Vartan, Catherine Frot, Isabelle Mergault Chantal Ladesou, Shirley, Roselyne Bachelot, Jeanne Moreau, Line Renaud et Murielle Robin (pour n’en citer que quelques-unes) qu’elle enchaîne avec dextérité et amusement. 
Pour sûr, Liane est une artiste plurielle au grain de folie talentueux.

« La folle repart en thèse », Un seul en scène interactif, écrit et mis en scène par Liane Foly, mariant chant, humour et imitation. Une parenthèse divertissante à souhait emplit de bonne humeur. Jusqu’au 12 avril 2025 à 20h30 au théâtre de la Tour Eiffel (Paris 75007) – Réservations : www.theatredelatoureiffel.com

© photos : DR/CL

La prestidigitation ne connait ni de limites, ni de frontières. Luis de Matos le prouve. Très célèbre au Portugal dont il est originaire, il est l’un des magiciens les plus primés de l’histoire. Il revient en France entouré de quatre autres grands maîtres de la magie.

Avec le magnétique Magicien de l’année Yy Hojin (Corée du Sud), le charismatique Aaron Crow (Belgique), le gothique Dan Sperry (Etats-Unis) et le poète humoristique Norbert Ferré (France), « Luis de Matos, impossible sur scène » nous offre un spectacle incroyable rythmé et surprenant avec des numéros vibrants, bluffants et forts dans lequel la réalité se confond avec l’illusion. Tout va vite, très vite dans des gestuelles maîtrisées qui laissent perplexes. Tout se passe avec beauté et finesse devant nos yeux émerveillés qui acceptent de se faire « manipuler » et surprendre avec enchantement.

Ne cherchez pas à comprendre les tours. Leur force est leur mystère. Et puis, impossible de défier la dextérité des cinq talentueux maestros.  Il faut « comme par magie » se laisser porter pendant 2h par ces numéros spectaculaires qui enchaînent manipulations de balles, de cartes, d’hirondelles ou d’avion en papier, jonglage, lévitation, close-up, immersion, disparition et réapparition. Ils font vraiment illusion !
 

« Luis de Matos, impossible sur scène » jusqu’au 1er décembre au théâtre des Folies Bergères (Paris IXème). Du mardi au samedi à 20h00 et le dimanche à 17h00 – Réservations :  0892 68 16 50 et sur www.foliesbergere.com
Plus d’infos sur www.luisdematosimpossiblesurscene.fr

Pendant 2h, devant 1800 fans de la diaspora lusophone, l’Artiste avec un grand A, a interprété tous ses célèbres succès. Au son des rythmes flamenco, pop et de la tradition gitane, l’ambiance enflammée et joyeuse était bien au rendez-vous. En cette période anxiogène pluvieuse, que ça a fait du bien au moral ! Et ce ne sont pas son état grippal ou des problèmes techniques qui ont eu raison de lui. En professionnel, Nininho n’a pas démérité. Bien au contraire. À chacune de ses interprétations, sa voix puissante a chanté avec passion, émotion et générosité, le tout en parfaite osmose avec un public exalté. 
Il serait temps que la France ouvre grands ses bras à ce mentor de The Voice Kids  et The Voice Portugal, que son talent, qui n’est plus à démontrer et que son style musical unique, se produisent sur des scènes à leur hauteur. Moi, en tout cas j’ai hâte. En attendant, je lui dis très sincèrement « chapeau l’Artiste » et surtout « Muito obrigada » pour ce moment partagé aux Pyramides ! « Até breve »

A (re)découvrir, mon papier sur ce phénomène de la scène musicale portugaise : https//:www.culturamedia.fr/LEVER-DE-RIDEAUX/b51055a/Nininho-Vaz-Maia-le-prince-de-la-pop-latino

© visuels : DR/ CL

Aurélia Decker est l’une de ces femmes. La question de sa fille de quatre ans « C’est quoi être une femme ? », fait mouche. Elle fait son état des lieux tout en partageant ses angoisses, car il n’est plus à démontrer qu’ « être une femme libérée, c’est pas si facile.»
On le sait, la vie d’une femme n’est pas un long fleuve tranquille. Depuis sa venue au monde, elle en fait des choses, elle en vit des étapes, elle le pratique l’ascenseur émotionnel. Le premier émoi. Le premier baiser. Le premier coup de foudre. La première nuit. La première mise au monde. « Un jour, tu deviens une jeune maman et tu prends cher. T’as les seins qui tombent aux genoux. T’as les hormones qui jouent au yoyo dans ta tête et tu deviens chiante. Et tu chiales, chiales en priant  "pourvu qu’il ne se barre pas avec une plus vieille ! "»

Voilà comment l’ex parisienne de bonne famille, qui était fêtarde et non féministe est devenue en cinq ans, une femme ardéchoise, mariée par alliance à un homme de 20 ans de plus qu’elle et maman parano ! Le pire dans tout cela, c’est qu’elle est heureuse ! Alors quoi ? Eh bien, comme toutes les quadras, Aurélia Decker est une femme paumée qui veut revendiquer ses opinions, affirmer sa liberté et sa féminité bien qu’elle ait des réactions à tendances masculines. « Je ne me regarde plus dans la glace, je me matte. Je me siffle » Face au temps qui passe et en fonction du comment son corps l’accepte, elle apprend à vivre en coloc avec elle-même. « Fini les injonctions d’être à la pointe de ce qui se fait ». 
La Xéna des temps modernes s’interroge sur sa condition, son rôle d’épouse et de mère. Elle ose livrer sa peur de ne pas être à la hauteur, de ne plus être aimée et de vieillir trop vite, alors que son côté féministe redoute que sa fille grandisse trop vite, l’obligeant à s’oublier pour la laisser s’épanouir et devenir ce qu’elle doit être. 

Vous l’aurez compris, « Femme toi-même » est un plaidoyer en faveur de la gent féminine au travers duquel Aurélia Decker, décomplexe avec humour, auto-dérision et effronterie, toutes les questions existentielles et tellement légitimes que se posent les quadras d’aujourd’hui. Car oui, nous sommes toutes des « Femmes des années 80 ! » « Ayant réussi l’amalgame de l’autorité et du charme ! » Pas étonnant qu’elle ait obtenu le prix du meilleur spectacle d’humour au Festival d’Avignon Off 2023 par Avignon à l’Unisson.

« Femme toi-même », est un woman show de Aurélia Decker co-écrit avec Christian Faviez, mis en scène par Philippe Sohier tous les lundis à 19h30 au théâtre de La Divine Comédie (75009 Paris) – Réservations : 01 42 46 03 63 – www.theatredivinecomedie.fr

Visuels : © Guillaume Saix

« Imaginez une vie où chacun ne parlerait plus qu’en alexandrins » Serait-elle plus douce et plus drôle ? C’est la proposition originale faite par Jean-Pierre Brouillaud à travers un monologue tout en dodécasyllabe. Audacieux n’est-il pas ? Et cela interroge votre curiosité ? Tant mieux! 

C’est parce qu’il peut être mélodieux, lyrique, fluide, rythmé, doux  et joyeux que l’auteur a décidé de faire de l’alexandrin son principal protagoniste. Ici point de dramaturgie. Place à l’humour, la dérision, l’ironie. Place à la joie et au rire tout en musicalité.

« Douze », un seul en scène tout en poésie et musicalité de et par Jean-Pierre Brouillaud, accompagné à la guitare par Soliman Brouillaud - Du 26 septembre au 25 Octobre 2024, les jeudis et vendredis à 21h00 au Théâtre de l’Île Saint-Louis (Paris 4ème) - Réservations : 01 46 33 48 65 et Billetreduc