11/09/2023
Successivement dirigeant, financier, gestionnaire immobilier, éditeur, conférencier, auteur, François Michalon est un humaniste qui célèbre la vie. Alors que tout allait pour le mieux, un burn-out a subitement remis ses compteurs à zéro. L’entrepreneur s’est intéressé à se connaître et à comprendre comment l’Autre fonctionnait. En a résulté un programme d’accompagnement et de développement personnel sur mesure. Son objectif ? Révéler les qualités intrinsèques d’une personne en lui faisant comprendre qu‘elle a de réelles capacités et qu’elle est bien meilleure que ce qu’elle pense. La méthode de François Michalon fonctionne et fait ses preuves. Récemment, un de ses clients joueur de poker est devenu champion du monde à Las Vegas. Aussi, en cette rentrée, j’étais curieuse de connaître les clés de la méthode transformationnelle de ce pionnier en conseils.
Daphné Victor : L’accompagnement séduit de plus en plus de personnes en quête de sens. D’où provient cet engouement selon vous ?
François Michalon : L’accompagnement existe depuis plus de trente ans. Il vient des États-Unis et était réservé à une certaine élite. Progressivement, le développement personnel s’est déployé et avec lui, le terme de coaching. C’est devenu un phénomène de mode. Tout le monde voulait être coach en proposant des solutions miracles et tout le monde voulait avoir un coach. C’était tendance et ça l’est toujours aujourd’hui.
DV : Pourquoi les gens ont-ils besoin d’être accompagnés ?
FM : Pour être guidés et avoir un mode d’emploi. Nous sommes dans une société de services. L’accompagnement en est un. Qui plus est, il fait gagner du temps et de l’efficacité.
DV : Pour quelle(s) raison(s) vous sollicite-t-on ?
FM : Pour l’amélioration des performances, une meilleure efficacité au travail, sortir d’une impasse, reprendre le contrôle, retrouver du bon sens, subir moins de pression, avoir une meilleure qualité de vie, mais également, pour éviter la charge mentale et le burn-out.
DV : Quelles sont les fondamentaux de votre méthode innovante ?
FM : Elles consistent à aider la personne à prendre connaissance et conscience d’elle-même, car en général, elle ignore comment elle fonctionne. Je suis là pour lui révéler ses qualités et améliorer son comportement. Je l’accompagne dans le but de l’élever.
DV : Comment faites-vous ?
FM : Je sais être à l’écoute. Cela passe par une acuité mentale que j’ai toujours eue et qui s’améliore constamment, tout en m’appuyant sur des traditions ancestrales.
DV : En quoi est-elle avant-gardiste ?
FM : Par sa simplicité et par sa technique qui active les capacités du cerveau. Le docteur Alain Delabos, médecin nutritionniste, père de la chrono-nutrition, que j’ai sorti de son burn-out, dit de moi « Avec François on ne fait rien, tout se fait. » Ma méthode amène en douceur à avoir de nouveaux comportements. Un athlète de haut niveau qui est tenu à une discipline de travail découvrira grâce à ma méthode, une autre forme d’entraînement plus performante qui lui amènera moins d’efforts pour plus d’efficacité, avec, en prime, moins de blessures, mais une plus grande capacité de récupération.
DV : Est-ce du lâcher prise ?
FM : Ça pourrait y ressembler. Mais ça va bien au-delà, car cela nécessite aussi une certaine confiance.
DV : Le dépassement de soi est-il nécessaire pour atteindre son plein potentiel?
FM : Avant de dépasser le Soi, arrivons déjà au Soi. C’est primordial. Quand on atteint le Soi, tout le reste vient automatiquement. Mais en même temps, s’il est atteint, pourquoi vouloir le dépasser ?
DV : Vous avez-fait du burn-out votre crédo. Vous lui avez même dédié un livre « Burn-out, le vrai du faux » (Ed La Providence). Que traduit-il selon vous ?
FM : C’est un excès du moi au détriment du Soi. Tout le monde peut en être victime. Il touche même des personnes très performantes et qui ont tendance à vouloir tout contrôler. À force de vouloir toujours plus, de ne plus se mettre de limites ou d’être dépassé, un jour, boom, ça craque. C’est à ce moment-là qu’il y a une prise de conscience et que l’on veut redonner du sens à sa vie et revenir à l’essentiel, donc à Soi.
DV : Comment éviter cet état ?
FM : Par la prévention. Il est nécessaire d’expliquer que l’on peut éviter l’excès de charge mentale, l’antichambre du burn-out, à condition de se connaître, d’être vigilant par rapport à tout un tas de signes qui vont arriver et se manifester et de n’être surtout pas dans le déni. D’où l’importance d’être bien entouré, que ce soit par une cellule professionnelle comme familiale.
DV : Peut-on dire non à une pression professionnelle ?
FM : Mais oui, on peut et on doit dire non ! Ça s’apprend. Car si on ne sait pas le dire, on devient de la chair à burn-out. Aujourd’hui, il n’y a jamais eu autant de personnes qui démissionnent. Pour qu’elles ne quittent pas l’entreprise, elles imposent leurs conditions. Les règles changent, ce qui était inenvisageable il y a encore quelques années. C’est le patron qui avait tout pouvoir. Plus aujourd’hui.
DV : Finalement, ne serions-nous pas notre propre guide ?
FM : Tout à fait. À notre naissance, on arrive avec toutes les options. Puis, au fur et à mesure des années, à cause ou grâce à la moralité, à l’éducation, les expériences de la vie, on a tendance à se limiter, à s’enfermer, voire à se refermer. Même si notre destination finale sera une boite, autant vivre large et illimité avant que ne se referme son couvercle. Cela implique d’être joyeux et léger.
DV : C’est ce que permet votre accompagnement. Il consiste donc à alléger le mental et l’émotionnel pour retrouver équilibre et harmonie.
FM : C’est tout à fait ça. Prenons l’exemple d’un ordinateur que l’on vient d’acheter. Il est performant, mais au bout d’un an, il commence à montrer des signes de faiblesses. On lui ajoute un programme anti-virus pour le nettoyer, mais on s’aperçoit qu’il a des dossiers non ouverts depuis longtemps et prenant de la place. Il faut soit, les sauvegarder dans un disque externe, soit les supprimer. Dans les deux cas, l’ordinateur doit être allégé. Une fois que c’est fait, il retrouve une mémoire vive, ainsi qu’une capacité de fonctionnement rapide. C’est exactement le même fonctionnement pour l’être humain. Et c’est là que j’interviens.
DV : Sur la durée, les changements ou les améliorations obtenus sont-ils pérennes ?
FM : Oui. Mon programme d’accompagnement permet à la personne d’avoir un nouvel état énergétique. Il lui donne les clés et les moyens nécessaires pour entretenir ce nouveau rayonnement d’elle, via des exercices qui vont lui servir à tout moment. Après, c’est comme pour une voiture qui a été révisée. Il est bien d’effectuer dans le temps, un contrôle de mise à niveau. La prise de conscience amène à de nouvelles révélations et à un nouvel état d’esprit. Et cela est sans fin.
DV : En cette rentrée, quels sont vos conseils pour ne pas se laisser submerger?
FM : Simplifiez-vous la vie, mettez en place une discipline de travail, prenez de la distance avec les événements, limitez votre accès aux réseaux sociaux et surtout, vivez le moment présent. Septembre, c’est l’automne. Les feuilles tombent. Ce n’est pas un hasard du calendrier. Aussi, il faut suivre le rythme de la nature. Elle fait peau neuve. Nous aussi pour nous remettre en harmonie avec nous-même afin de nous régénérer et de réaliser les objectifs que l’on s’est fixés.
DV : Y a-t-il des astuces pour profiter de sa vie ?
FM : Mais oui. Lisez-moi. Je dis tout dans « Les meilleures astuces pour réussir sa vie». Mais bonne chance, car il est introuvable (rire).
DV : Qu’est-ce l’on peut vous souhaiter ?
FM : Comme l’a écrit Bernard Le Bovier de Fontenelle « Ne prenez pas la vie au sérieux, de toute façon, vous n’en sortirez pas vivant. » Donc, amusez-vous plus !
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© DR/ François Michalon