18/08/2023
On la dit obscure et pourtant. Loin d’être une attraction ou un jeu, la médiumnité interroge autant qu’elle fascine. De tout temps, sa clairvoyance humaine et sa sensibilité à apporter du bien-être, qu’il soit mental ou physique, ont été sollicités
par l’Homme pour obtenir des réponses à ses angoisses et avoir une projection quant à son avenir. Aujourd’hui, face à la conjoncture anxiogène, son besoin est devenu plus important. Il consulte de plus de plus. Mais qui sont réellement les médiums ? Sandrine Pereira, dit Angèl, médium pure depuis 25 ans, a accepté de m’éclairer.
DV : Quelle différence y-a-t-il entre médiumnité et voyance ?
Sandrine Pereira : La voyance utilise des outils comme le tarot, le pendule, l’encre, alors que la médiumnité est un contact avec l’au-delà. La vie des gens est écrite. Le médium n’invente rien. Il n’en est qu’un messager, un missionné.
DV : Pour être médium, faut-il être également psychothérapeute ou psychologue ?
SP : Sur le fond, non du fait que l’on soit en contact direct avec une entité. C’est elle qui nous donne les informations à transmettre. Mais dans la forme oui, car il faut savoir écouter la personne qui consulte pour lui transmettre les informations reçues de la manière la plus optimale possible qui soit en fonction de son état de réceptivité.
DV : Donc, qu’est-ce qui caractérise un bon médium ?
SP : De ne pas prendre parti, de faire de bonnes prédictions et de bien guider la personne qui consulte.
DV : Et comment fait-on pour trouver un bon médium ?
SP : Quand une personne appelle un médium, il ne faut pas qu’elle lui pose de questions. C’est au médium de prendre la parole. Il doit être un élément déclencheur. C’est comme ça que je conçois la médiumnité.
DV : Vous vous définissez comme médium pure. Qu’est-ce que cela signifie ?
SP : C’est lorsque l’on est en contact direct avec l’entité. C’est elle qui parle et qui transmet les informations. Le médium ne fait que de traduire ce qu’elle dit. On peut la voir, on peut l’entendre. On peut également être connecté à elle par des transmissions de pensées.
DV : Peut-on dire que c’est un don ?
SP : Ça en est un. Nous l’avons tous en nous. Il se développe ou pas.
DV : Dois-je comprendre que n’importe qui a la faculté d’être médium ?
SP : En effet, mais encore faut-il qu’il soit connecté à une entité. Par contre, attention. En médiumnité comme en psychologie, il ne faut en aucun cas se substituer à un rôle qui n’est pas le sien. Le médium doit donner des clés pour faire travailler le conscient de la personne et lui faire comprendre par elle-même quelle sera la meilleure solution pour elle.
DV : Quand et comment avez eu conscience de vos pré-dispositions ?
SP : Toute petite, j’ai eu des intuitions. Je ressentais que l’on me parlait, mais sans pouvoir le définir. À treize ans, j'ai été violée par mon père. C'est à ce moment-là que ce don s’est déclaré. Je faisais des rêves prémonitoires. J’avais également des flashes. Puis, à 17 ans, j’ai tiré instinctivement les cartes sans avoir l’impression que c’était moi qui les lisais. Je n’avais pas encore conscience que l’entité était présente. Je rentrais aussi en contact avec des défunts. Bien plus tard, à 24 ans, alors que je venais de coucher mes enfants, j’ai entendu une voix qui me parlait en répétant mon prénom. J’ai pensé que c’était mon mari qui m’appelait. Mais ce n’était pas lui. Je me suis évanouie. En revenant à moi, j’ai compris que j’avais quelque chose de spécial et que j’étais guidée par une protection spirituelle.
DV : Mais qui était-ce ?
SP : « Tonton José », le frère de mon père, qui nous a quittés. Je ne me souviens que très vaguement de lui, car j’étais trop jeune quand il est parti.
DV : C’est lui l’entité qui vous guide ?
SP : Tout à fait. C’est lui qui me parle. Je l’ai accepté tout comme j’ai reçu comme un cadeau cette faculté qu’il me donne de transmettre des prédictions.
DV : Est-il omniprésent ?
SP : Maintenant oui. Sa présence quotidienne s’est faite progressivement et sur plusieurs années. Depuis 2014, il est là en permanence. C’est lui qui décide de me parler ou pas.
DV : Vous incite-t-il à intervenir auprès de la police pour apporter des éclairages, comme notamment dans la disparition du petit Émile.
SP : J’ai été sollicité tout comme d’autres médiums. J’ai simplement attendu que « Tonton » me donne les indications qui pourraient faire avancer les recherches pour intervenir. Les informations que j’ai transmises ont été prises au sérieux autant par la Préfecture que par la Gendarmerie. Il semble qu’elles aient ouvert leur réflexion.
DV : En quoi consistent les protections que vous réalisez ?
SP : Contrairement à la médiumnité où il vient à moi, c’est moi qui consulte mon oncle pour effectuer des protections gratuites auprès des personnes qui en ont besoin où qui me le demandent. C’est « Tonton » qui décide si elles sont nécessaires et si je peux les faire. Cela s’étend sur 7 jours. Je lui explique pourquoi je le sollicite et lui communique des informations. Il me fait alors répéter les domaines d’intervention. Il me dicte des phrases à répéter et me fais réciter des prières. Le comment de ce que je fais et reçois est entre moi et mon oncle.
DV : Et quels sont ces domaines ?
SP : Tous ceux qui touchent les gens. Donc la santé, les relations humaines et familiales, les conditions de travail, les accidents de la vie…
DV : Pouvez-vous développer ?
SP : J’ai sauvé un homme atteint d’un cancer. J’ai permis à un alcoolique de se sevrer sans prise de traitement. Une femme qui n’arrivait pas à tomber enceinte, l’est devenue alors que son état de santé ne supposait pas qu’elle puisse l’être.
DV : Votre don vous permet-il de dormir « d’un troisième œil » (= 6ème chakra situé au milieu du sourcil, porte de l’intuition) ?
SP : Je dors sans dormir. La présence de mon oncle a fait que mon sommeil est devenu léger. Il peut dans la nuit à tout moment me réveiller pour me parler. Résultat, Je ne connais pas de repos mental. Parfois, donc, je me sens aspirée. Mais je me « recharge » très vite, à l'idée d' aider les gens.
DV : Est-ce difficile de vivre avec un médium ?
SP : Je ne le pense pas. Au quotidien, mon entourage semble fier du bien que je procure aux autres. En revanche, attention aux personnes mal attentionnées. Car, avec moi, la nécessité faisant loi, le mensonge est vite à découvert.
DV : Votre mantra est-il de faire que l’impossible devienne possible ?
SP : C’est ce que disent les personnes qui me consultent. Ils aiment à répéter que « Angèl a toujours les solutions », qu’« Angèl fait des miracles ».
DV : Quelle satisfaction retirez-vous du bien que vous apportez ?
SP : C’est un bonheur de faire du bien autour de moi. C’est gratifiant de voir les gens heureux. Le fait que je sois sollicitée pour les aider et que le résultat soit là, est une victoire que je savoure à chaque instant.
DV : La télévision pourrait-elle être un tremplin au bien que vous apportez aux autres ?
SP : Je le pense, oui. C’est pourquoi je travaille actuellement avec deux amies, sur le concept d’un divertissement hebdomadaire pour venir en aide, en immersion, chez les personnes qui en ont besoin, quel que soit la problématique rencontrée.
DV : Un mix entre « Pascal le grand frère et « Super Nanny » ?
SP : Sur le fond oui, puisque c'est celui d'intervenir dans des familles, mais pas dans la forme dont le fil conducteur est la médiumnité et ses solutions.
DV : Que peut-on vous souhaiter ?
SP : De continuer à rendre et voir les gens heureux. C’est là tout mon bonheur.
Sandrine Pereira : https://angelmedium.fr
(c) DR/Sandrine Pereira